Organisé par l’École de technologie supérieure, le concours PontPop invite les élèves du secondaire et du collégial à construire des maquettes de ponts avec des bâtons de «Pop Sicle», de la soie dentaire et de la colle blanche. Le jour de la compétition, les structures sont soumises au test de la presse hydraulique. Cette année, quatre équipes de Dorval-Jean-XXIII étaient de la fête : «Bleu», «Blanc», «Rouge» et «Je suis Paris». Redoutablement solide, «Je suis Paris» a supporté une pression de 3154 kilos avant d’être pulvérisé. «Blanc» (2939 kilos) et «Bleu» (1362 kilos) ont aussi fait belle figure. Pour une question technique, quoiqu’il ait été le plus résistant (3675 kilos), «Rouge» n’a pu figurer au classement.«Bataclan», la structure de l’enseignant Richard Sicotte a quant à elle porté 4913 kilos, ce qui lui a permis de remporter pour la 10e fois (en 11 années) le prix PontPontPetitPataPont des enseignants du secondaire. En réalité le pont n’a pas cédé, c’est une pièce de bois de la presse qui s’est fendue. On ne saura donc jamais quelle pression le pont aurait pu soutenir.
La charge portée par les ponts n’est qu’un des critères servant à désigner l’équipe gagnante. Les structures sont en effet évaluées en fonction de la précision de l’estimation de la charge, de la qualité de l’exécution et de la présentation technique. Tenant compte de tous ces éléments, «Je suis Paris» a terminé en tête du classement, «Blanc» et «Bleu» ont respectivement terminés 3e et 4e. «Je suis Paris» a également obtenu le prix pour la charge la plus élevée.
Une véritable dynastie
Depuis 2008, Dorval-Jean-XXIII s’est hissée à la tête du classement à six reprises et, depuis 2007, c’est toujours un de ses ponts qui a supporté la charge la plus lourde. Les 3154 kilos supportés par «Je suis Paris», classent cette structure au cinquième rang de l’histoire de la compétition. Elle est dépassée par trois équipes de Dorval-Jean-XXIII et par une équipe de l’école internationale de McMasterville. M. Sicotte explique que les comparaisons sont toutefois difficiles car les règlements sont modifiés tous les deux ou trois ans, pour éviter que les écoles rebâtissent le même pont année après année.
M. Sicotte prendra sa retraite dans quelques mois, mais il s’est engagé à entraîner, pour une dernière fois, des élèves dans l’aventure PontPop. L’une des équipes fera-t-elle mieux que les 4615 kilos portés par le pont réalisé par les élèves de l’école internationale de McMasterville en 2006? Le pont de M. Sicotte tiendra-t-il jusqu’à 5000 kilos de pression? On le saura dans un an.
